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Atelier de Formation des Membres de Groupe de Plaidoyer Communautaire de Runingu et Kamanyola sur l’évaluation des risques, analyse du contexte et l’alerte précoce

1. Contexte
La RDC et plus particulièrement la province du Sud-Kivu, vie actuellement un tableau peint des inégalités hommes-femmes. Une situation que la pandémie à Covid-19 et les conflits armés et l’insécurité sont venue aggraver. Ainsi, la population assiste impuissamment à la détérioration du tissu sanitaire et socio-économique avec une augmentation considérable des violences sexuelles et basées sur le genre, comme le confirme les données mixtes produites par la Cellule d'Analyse en Sciences Sociales (CASS) . A cela s’ajoute, les pratiques et normes communautaires qui ne sont pas favorables aux droits de la femme et la jeune fille.
Dans un tel contexte de déséquilibre redoublé par la pauvreté des ménages, les différences sociales basées sur le genre ont fait des femmes, des jeunes filles la cible idéale pour toutes formes des violences dont les plus citées, selon le système d’alerte Femme au Fone (FAF), sont les violences domestiques, dans la sphère du travail. Il s’agit ici des inégalités vécues au quotidien et légitimées par un droit coutumier où la femme doit être subordonnée à l’homme dans l’espace privé et public. Face à toutes les formes des violences dont sont victimes les femmes et les jeunes filles, plusieurs interventions des partenaires sont signalées ici et là. Mais elles connaissent des résistances parce que certains ne touchent pas directement le besoin de la base pour y apporter solution.

En 2022, la SPR a organisé les séances de consultation communautaire par l’utilisation de l’approche « carte de score communautaire adaptée au Genre (CSC) » dans différente zone d’intervention du programme MAnU 2.0 (Mwanamke, Amani na Usalama (Femme, paix et sécurité)), pendant ses séances les participants ont identifié les problèmes/besoins qu’ils ont sélectionner et prioriser sur base d’une note selon l’urgence, tout en proposant des pistes de solution, d’où l’origine de ce projet appuyé par le Conseil Provincial de Biscaye (DFB).

Le projet « Ni sorcières ni simples victimes : promotion et protection des droits de l'homme Le leadership des femmes dans la plaine de la Ruzizi (RDC) dans la lutte contre les violences basées sur le genre » est basé sur une analyse complète des besoins identifiés de manière participative par les communautés elles-mêmes, ainsi que sur l'analyse du contexte et de la réalité de la violation des droits humains des femmes, et plus spécifiquement de la violence basée sur le genre (GBV) et de la violence sexuelle (SV). Le projet vise à aborder la situation de manière holistique, en tenant compte des différents éléments qui influencent la situation et qui sont interdépendants et, en parallèle, à rendre visible, promouvoir et protéger le leadership des femmes dans la zone d'intervention.
Ce projet contribuera à la lutte contre les violences basées sur le genre et les violences sexuelles à partir d'une approche de protection communautaire dans le Sud-Kivu (est de la RDC). Pour ce faire, les capacités des femmes leaders organisées dans les groupes de plaidoyer communautaire de la plaine de la Ruzizi seront renforcées dans les mécanismes d'autoprotection, d'auto soins et de défense de l'environnement.
C’est dans ce contexte que le consortium SPR et Meducus Mundi financé par le Conseil Provincial de Bizkaia, organise sur sur l’évaluation des risques, analyse du contexte et l’alerte précoce au profit des membres des groupes de plaidoyer communautaire de Running et Kamanyola.

2. Objectifs de l'activité

Contribuer à la lutte contre les violences basées sur le genre (VBG) et les violences sexuelles (VS) à partir d'une approche de défense communautaire et territoire.

2. Objectifs spécifiques

a. Fournir aux groupes d’incidents de Runingu et de Kamaniola des outils et des techniques d’analyse pour améliorer leur sécurité ;
b. Mettre à jour les connaissances des groupes de plaidoyer de Runingu et de Kamanyola sur le système FAF et réactiver leur participation ;
c. Création d’un protocole commun pour les groupes de défense de la sécurité et de la sureté de Runingu et de Kamanyola.

3. Résultats

- La sécurité des membres des groupes d’incidents de Runingu et de Kamanyola est améliorée ;
- Le système FAF est mis à jour par les GPC de Runingu et Kamaniola et leur participation réactivée ;
- Le protocole de sécurité et de protection des groupes d’alerte précoce de Runingu et de Kamaniola est Elaboré.