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Carrefour de Paix Marquant la Journée Internationale de la Paix Célébrée le 21 Septembre de Chaque Année

Thème d’émission public : « Femmes et Jeunes pour la Construction de la Paix : la Non-Violence Active, une Pensée Critique pour la Cohésion Sociale dans le Territoire d’Uvira et Walungu »

Depuis plusieurs décennies la RDC est caractérisée par des conflits intra et inter communautaire, intra et inter Etats. Ces conflits sont à l’origine des graves violations des droits humains allant jusqu’à des violations imprescriptibles, crime de guerre et crime contre l’humanité ceux-ci affectant sensiblement les communautés sur le plan social avec ancrage de l’usage de violence comme mode d’expression et de revendication et protection des intérêts et des droits. La limite des mécanismes de suivies et d’accès aux opportunités affecte d’avantages les communautés déjà fragilisée par les crises cycliques et le sentiment d’insécurité.

Le contexte des VSBG dans la province du Sud-Kivu et le territoire d’Uvira en particulier prouve que le système patriarcal dans la région et les normes socioculturelles de genre sont profondément enracinés et restent les principaux facteurs d’inégalité des rapports de force entre les hommes et les femmes. Les femmes sont perçues comme inférieures aux hommes et sont socialisées comme étant soumises aux hommes. Les différents rôles et statuts des femmes et des hommes signifient que les conséquences sociales, politiques et culturelles de conflit les ont affectés différemment. Les hommes exercent toujours leur masculinité pour subvenir à leurs besoins. Les femmes subissent des niveaux élevés de violence et leurs droits sont violés à la fois dans le cadre des conflits qui se perpétuent dans le Nord et le Sud Kivu, ainsi qu’au sein du ménage.

Par exemple, à la page 24 de la note technique du programme MAnU 2.0, on revient sur les statistiques de pourcentage des filles et des jeunes femmes dont l’âge varie entre 12 à 24 ans qui sont victimes de violences sexuelles, et celui des garçons et des jeunes hommes du même groupe d’âge, dont 41 % et 31 % ont été victimes de violence physique, respectivement. On revient aussi sur les attitudes de ces jeunes qui reflètent le contexte social dominant : 47 % des jeunes femmes et 33 % des jeunes hommes sont d’accord qu’un homme peut battre sa femme pour le corriger (quand ils ne se sont pas mis d’accord sur un aspect).
Etant donné que notre TdC et nos interventions (programme MAnU 2.0) cherchent à favoriser l’égalité des chances et des droits pour tous (les femmes, les filles, les hommes et les garçons), le consortium se concentre sur la création des conditions qui permettent aux femmes et aux filles de défendre leurs intérêts et de revendiquer leurs droits, en particulier leur droit de participer aux processus et aux espaces décisionnels et de contribuer à une société pacifique et sûre.

Eu égard à ce qui précède, il est intéressant de signaler que les jeunes Congolais, et en particulier les filles, portent ces fardeaux sociaux dans des conditions économiques difficiles et des perspectives d’avenir limitées. La transmission générationnelle des normes de genre en vigueur fait que les jeunes héritent de la culture de la violence sexuelle et familiale.

Donc, des changements sont nécessaires pour faire progresser les normes sociales positives du bas (les ménages) au niveau supérieur (autorités). Et dans la recherche d’une paix durable dans le territoire d’Uvira et Walungu, les femmes et les jeunes (filles et garçons) doivent jouer un rôle important dans les mécanismes de prévention et de résolution des conflits, et de consolidation durable de la paix.

Ainsi, travailler avec les jeunes sur des questions relatives aux droits des femmes et à l’égalité des sexes est un investissement valable pour l’avenir, car ils grandiront avec un état d’esprit différent en matière de genre et enseigneront la même chose à leurs enfants.

La spécificité de cette activité est son renforcement des mécanismes et occasions pouvant les amener à l’éveil de conscience sur leur rôle dans le processus de consolidation de la paix et la lutte contre les violences des droits humains, et plus spécifiquement les violences faites à la femme et à la jeune fille, pour espérer avoir une génération sans violence. Cette activité crée un cadre d'échange des expériences sur leur apport dans la consolidation de la paix dans leur environnement/axe respectif. Elle devient une opportunité d'apprentissage mutuel.

Au regard de leurs multiples potentialités, en effet, c’est sur cette jeunesse que repose tout l’espoir communautaire. Cela suppose une pensée critique sur leurs propres actions et leur apport dans la cohésion sociale en luttant contre toute sorte de violence dans leur vie.

Fort de ce contexte, la SPR, en collaboration avec les médiats partenaires, organise un carrefour de paix autour de la thématique : « femmes et jeunes pour la construction de la paix : la Non-Violence Active, une pensée critique pour la cohésion sociale dans le territoire d’Uvira dans le cadre des festivités marquant la journée internationale de la paix crée le 21 septembre chaque année.